4 jours de rencontres dans le cadre de la Task-force Union européenne – Myanmar (Birmanie), co-dirigée par Mme Ashton et le Président du Parlement européen que je représentais.
Pour ce qui me concerne, comme représentante du Parlement, je me suis centrée sur les rencontres avec les élus (exécutif et législatif) et la société civile.
Un pays qui depuis deux ans a choisi un début d’ouverture après des décennies de dictature fermée au monde. Suspecte ? Insuffisante ? Centrée sur l’ouverture des marchés plus que sur l’ouverture démocratique ? Sans doute y a-t-il beaucoup de cela, mais pas seulement. Le Myanmar donne des signes de transition démocratique dont par exemple la libération de prisonniers politiques. C’est l’occasion de tenter d’élargir intelligemment la brèche.
Aung San Suu Kyi est libre et élue au Parlement. Un Parlement qui accepte une discussion avec la société civile à propos de la loi sur les associations. La censure n’est plus d’application comme par le passé. Ce n’est pas rien, mais les problèmes restent gigantesques par ailleurs, en termes de pauvreté, d’accaparement des terres des paysans, de droits (ou plus exactement d’absence de droits) des minorités, en particulier les Rohyngas. Des dérives sur lesquelles, passant du statut d’icône à celui de femme politique susceptible de briguer la présidence du pays, elle est si pas tout à fait silencieuse, en tous cas peu claire.
Au nom du Parlement, j’ai rédigé un rapport (disponible ici) dont j’espère pouvoir mettre en œuvre les recommandations, à savoir un suivi concret en terme de formation du staff parlementaire telle que demandée par les élus birmans et une mise en réseau de la société civile européenne et birmane.