Ce 29 février, à la veille du sommet des chefs d’état une fois encore consacré aux mesures de gouvernance économique, la Confédération Européenne des Syndicats mobilisait à Bruxelles et dans d’autres capitales pour faire entendre sa voix, une autre voix que celle de la seule austérité.
Démonstration devant le Conseil, devant la Banque Nationale, rencontre avec Barroso, Van Rompuy mais aussi avec Martin Schulz, le Président du Parlement.
Ayant été à l’initiative de cette dernière, j’y ai participé avec le Président Schulz. Nous avons donc reçu ensemble la délégation de la CES. La parole syndicale y a été juste, claire, favorable à l’intégration européenne mais surtout en attente de signaux et de décisions qui seraient de nature à les aider à convaincre du bien fondé de cette intégration auprès de leurs affiliés, des salariés, des travailleurs, des pensionnés ou allocataires sociaux…et pas seulement en Grèce, au Portugal ou en Espagne. Car eux comme nous mesurent le risque de la montée du nationalisme un peu partout en Europe et l’illusion du repli. Le Président, allemand, rappellera que ce ne sont pas majoritairement les travailleurs qui dans la République de Weimar, ont donné leurs voix au régime nazi en Allemagne, mais surtout les jeunes sans espoir et sans avenir.
Pour ma part, après son départ, je m’engage vis-à-vis des représentants syndicaux à renforcer la collaboration entre eux et le Parlement Européen comme tel. Par exemple, avant chaque conseil européen, par une mise au point des positions sur les sujets à l’ordre du jour, puisque le Président du PE y est chaque fois invité à s’exprimer. Pour donner écho à leurs demandes, pour gagner les cm nécessaires, pour faire bouger les lignes.