Ce soir, Conseil de Police de la Zone Schaerbeek/Evere/St Josse.
A l’ordre du jour mon interpellation sur les incidents graves survenus sur la ligne de tram 55, en particulier place Pavillon (on se rappelle que le tram avait fait l’objet d’une tir brisant ses vitres, à la place Pavillon.
Le chef de zone à fait le point : alors que tout le restant de l’année, aucun fait très grave n’était à relever dans les transports en commun sur le territoire de la zone (on dénombrait en tout une vingtaine d’incidents très désagréables et inacceptables tels injures, vols à la tire, mais les derniers faits très graves remontaient à 2002), la situation s’est brutalement dégradée en décembre.
A la place Pavillon le 3 décembre dernier avec ce tir de projectile (sans doute carabine à plomb ou arme a air pulsé envoyant des boules de plastic), mais le lendemain, les choses se répétaient avec une vitre brisée près de l’avenue Princesse Elisabeth, et le jour de la St Nicolas un jet de poubelle sur le bus 66 brisant la fenêtre du chauffeur et enfin un peu plus tard, et plus grave encore, le tabassage d’un chauffeur sur la ligne 45 à Evere.
Les réactions policières, communales et de la STIB ont été immédiates (interruption du trafic puis rétablissement avec police à bord, voiture de police devant le tram et patrouille à pieds sur les parties « sensibles » du tracé. Mais évidemment, ces mesures sont ponctuelles et ne peuvent être assurées à long terme, pas plus qu’on ne peut pénaliser les usagers ordinaires et quotidiens de la ligne par des interruptions de trafic qui ne font qu’accroître la grogne ambiante sur la qualité du service.
Au delà de ces premières actions à chaud, c’est le travail de fond qui s’est engagé : tout d’abord, via une réunion qui a duré une après-midi entière entre les chauffeurs qui assurent les lignes allant de la Cage aux Ours à la place Liedts. Une réunion essentiellement consacrée à l’écoute des chauffeurs, la pression et parfois la peur qu’ils ressentent. Un dialogue ensuite, y compris avec la STIB elle-même, sur les mesures à prendre comme entre autres l’installation d’un SOS clignotant à la place du numéro du bus ou du tram (existe à De Lijn) que le chauffeur peut activer pour faire voir qu’il est en difficulté, ou l’allumage des 4 feux clignotants du bus. Un dialogue qui sera installé structurellement et se répétera tous les 3 ou 4 mois, pour faire le point. Mais aussi la visite d’équipes mixtes STIB/Police dans les écoles et le travail avec les éductateurs de rue.
Un travail précieux, comme on est habitué à le pratiquer à Schaerbeek : un travail de collaboration entre les acteurs, institutions et personnes concernées, un travail de fond qui ne porte ses fruits que dans la durée.