Début novembre, deux décrets ont été publiés, l’un en mettant fin a l’agence de sécurité DAS et l’autre créant une nouvelle agence appelée Agencia Nacional de Intelligencia Colombiana.
La décision de liquidation du DAS ne semble pas offrir toutes les garanties permettant de faire toute la lumière sur le cas DAS, c’est à dire sur les écoutes téléphoniques de magistrats, journalistes et défenseurs des droits de l’homme à des fins de déligitimation de ceux qui ne faisaient que leur travail. Rien de permet de croire en effet que les informations consignées dans les services du DAS et pas encore transmises à la justice (à la Fiscalia,l’équivalent du procureur)le seront un jour. Il y a bien eu des perquisitions, qui ont permis de mettre la main sur un grand nombre de documents, mais il est clair que ce que rapportent certains journalistes colombiens quant au stock d’informations « en voie de disparition » ou transmises au compte gouttes à la justice est inquiétant. Enfin, le fait qu’un grand nombre d’agents du DAS aient été réaffectés dans administrations tels que la Procuraderia (cour administrative) est également très préoccupant, dans la mesure où ces fonctionnaires risquent bien d’être à la fois chasseurs et braconniers…
En ce qui concerne les écoutes et intimidations du DAS sur le territoire européen et plus spécialement espagnol et belge, j’ai envoyé une lettre cette semaine à Viviane Morales, Fiscal General de la Nacion, en lui demandant de bien vouloir appuyer et permettre la venue de la commission rogatoire demandée par le juge d’instruction belge Leroux afin de pouvoir récolter les preuves nécessaires et éviter l’impunité des commanditaires et exécutants. Il est d’autant plus important que cette commission puisse rapidement se rendre à Bogota, puisque la liquidation du DAS se fera dans les semaines à venir.
Je mets également à disposition le rapport que j’ai rédigé à la suite de mon voyage en Colombie (en trois langues) ainsi que celui de Oidhaco sur les accords de libre échange.
Vous pouvez télécharger les fichiers PDF en cliquant sur les liens suivants :
Un débat à venir au Parlement… suite et pas fin donc.