Paris, 11 & 12 novembre 2011
La structuration des propositions (en ces moments ou plus personne ne peut nier la crise globale mais où tout le monde applique des remèdes partiels et provisoires) mais aussi des militants, des partis et des différents lieux d’action (partis verts, groupe des Verts au PE, Fondations, Green Global Forum au niveau international, coordination des élus locaux…) fait des pas de géant.
Vous me direz : c’est du prodomo. Certes, c’est difficile à nier. Toutefois, si je me reporte 15 ans en arrière, lors des assemblées de la Fédération des partis verts dans un joyeux désordre d’amendements les plus inattendus aboutissant à des motions sur à peu près tous les sujets rendant qui que ce soit incapable d’en oser la synthèse…, on est loin.
Quelques 500 participants dont 400 délégués, des textes de très bonne qualité proposés au débat, à amendement, et au vote, qui forment le cadre commun à tous, des séances en plénière et en atelier, studieuses et pédagogiques, des témoignages clés comme celui de cette avocate syrienne dans le panel consacré aux printemps arabes que je présidais, ou celui de la présidente d’Attac France, avec laquelle nous partageons l’essentiel, mais obligée de se confronter avec l’agenda, les rapports de force et leur construction…et en finale, élection présidentielle française oblige, le discours d’Eva Joly, alors même que le porte parole de Sarkozy demande à Hollande d’arrêter de discuter avec les Verts !!!
Je sens un tout autre engagement, une vraie conscience de l’importance du niveau européen et de l’impérative nécessité d’un grand saut fédéral, une maturité politique à tous les étages. Et je trouve cela très réconfortant. Car les dérèglements globaux (financiers, sociaux, environnementaux et climatiques, économiques) en même temps que les inégalités n’ont cessé de croitre, autant que la consommation déraisonnable des ressources.
Alors oui, décidément, le travail en vaut la peine. La galaxie verte est à la fois dans le pragmatisme, la mise en œuvre, et l’utopie, en marche dans le temps des solutions. Les délégués hongrois du parti LMP qui s’opposent à Orban sur le terrain des dérives antidémocratiques nous l’ont exprimé avec force, eux qui ont réussi la prouesse d’avoir 16 députés au niveau national. Ceux d’EQUO en Espagne tout autant. Avec beaucoup de solidarité, les Verts de Bosnie-Herzégovine ont apporté tout leur soutien à la représentante syrienne. Ou le militant vert du Sénégal qui en entendant la description de la situation hongroise la comparait à celle de son pays…Les plus ‘anciens’ allemands, français, belges, participant aux exécutifs locaux, régionaux, présents dans les parlements et au PE et sur le terrain, les élus, les collaborateurs et conseillers et bien d’autres encore, , poursuivent le travail, le soutien aux autres, les transferts d’expérience.
Chouette.