Une reconnaissance comme Etat aux Nations Unies : c’est le printemps arabe de la Palestine

 

Au moment même où se concoctait enfin un début d’accord sur la question de BHV, bien futile vue de Jérusalem, le PE débattait de la position européenne aux Nations Unies, une fois la demande d’en être un membre à part entière sera introduite par l’Etat Palestinien.

 

Sans mauvais jeu de mots, Comme le disait ma collègue Véronique De Keyser, sur ce coup-là, on est au pied du mur.

Evidemment il le faut, il est temps, et l’Autorité Palestinienne a construit peu à peu, souvent dans la douleur, les structures requises pour revendiquer le statut d’Etat. Mais les atermoiements européens étaient visibles hier soir, les interventions souvent ambigües. D’aucuns ont revendiqué que « l’Europe parle d’une seule voix ». OK, mais laquelle ? Si c’est exclusivement pour être la voix des USA, si c’est pour éviter à tout prix de mettre Mr Obama en situation de devoir activer un véto gênant au Conseil de Sécurité, si c’est pour proposer un sous statut de Vatican. C’est peu encourageant.

« Wait and see », n’est plus une stratégie. See what ? Un processus de paix : il n’y en a plus depuis longtemps. Des négociations ? Tout le monde les appelle de ses vœux et le représentant de Mme Ashton a du mal à camoufler que c’est un peu l’Arlésienne… Dany Cohn Bendit sera plus clair : Avec Mr Liebermann comme ministre des affaires étrangères, c’est certainement l’Arlésienne.

Pourtant, cette reconnaissance comme membre de l’AG des Nations Unies pourrait changer la donne, changer le ton d’une négociation, la placer dans un cadre multilatéral et peut être, qui sait, commencer à faire bouger les lignes. Avant qu’elles ne bougent de façon violente comme ce fut le cas en Egypte il y a quelques jours, où la colère s’est déchargée violemment sur l’ambassade d’Israël.

Quel signal veut-on donner avec ces hésitations ? Veut-on pousser à la radicalisation une fois de plus dans les territoires palestiniens ?