Eurovignette : la montagne accouche d’une souris

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 7 juin 2011

Aujourd’hui, nous avons voté un rapport législatif sur le coût du transport routier. Pas de quoi se féliciter : on est loin d un système de transport plus vert. Ce texte autorise les Etats membres, sur base volontaire donc, à appliquer une taxation pour que la route paye ses coûts. Mais le système est tellement limitatif, ne concerne que certaines catégories de véhicules, qu’il est quasi vidé de sa substance avant même sa mise en application. En effet, quelle évolution attendre dans les choix de modes de transport avec une majoration de 3 ou 4 cents par km ?

C’est cela qu’est devenu le principe d’internalisation des couts externes, cher aux écologistes depuis tant d’années, après être passé à la moulinette des ministres européens du transport, comme toujours divisés entre pays centraux et périphériques de l’UE, ces derniers considérant qu’ils sont déjà pénalisés en termes de km à parcourir par leur situation géographique et que cette taxation supplémentaire diminuera encore la compétitivité de leurs entreprises de transport.

Aujourd’hui, nous gagnons donc l’inscription d’un principe, ni plus. Mais ni moins. Un principe auquel nous tenons et pour lequel il faudra encore batailler pour qu’il soit appliqué concrètement, qu’il entraine des conséquences bénéfiques sur la santé et dans la lutte contre le changement climatique.

Pas question donc de baisser les bras ! Qui aurait cru, il y a 10 ans d’ici, que l’Allemagne sortirait du nucléaire, que le principe de précaution s’appliquerait dans une série de domaines, que le changement climatique ferait l’objet de tant de débats et de décisions (même si nous les jugeons encore bien en deçà des ambitions nécessaires) ?