Etienne Schouppe et Deng Xiaoping


Présidence belge oblige : Etienne Schouppe,  ministre en affaires courantes (courantes quand on parle de mobilité…Bon, c’est un peu plat, je le concède)  était en commission Transport du Parlement Européen cette fin d’après-midi.  Après une présentation un peu ennuyeuse et sans relief, il reprend quelques uns des sujets qu’il avait listés dans son exposé, dont celui de l’eurovignette.

L’Eurovignette est ce système de tarification européen pour le transport de marchandises, ayant pour but d’harmoniser et de rééquilibrer la tarification et d’assurer la prise en charge des coûts externes du transport (pollutions et congestion). La Belgique ambitionne de trouver un accord sur ce dossier  bloqué au conseil des ministres des transports depuis des lustres pour cause de divergence entre pays périphériques et centraux. Je salue la volonté et peux même saluer la stratégie qui vise à faire la distinction entre les coûts économiques liés à la congestion et les coûts environnementaux (émissions, bruit, insécurité routière).  S’il y arrive, chapeau. Il serait toutefois amusant que l’accord impossible entre Flandre et Wallonie sur la même question le devienne entre les 27 sous la houlette d’un ministre belge…Sauf à penser que le distingo entre les coûts économiques et écologiques vise à transformer les premiers en mini-redevance et à réduire les derniers à portion congrue…

Il nous a entretenu de sa vision du transport au service de l’économie (merci pour cette vision audacieuse !), de considérations assez générales sur les réseaux transeuropéens et a même repris une citation du leader communiste chinois pour faire valoir que la réalité n’était pas en noir ou blanc…Il y en a qui ont de ces références !

Il a été peu disert sur le chemin de fer…et sur la procédure d’infraction engagée par la Commission à l’égard de la Belgique (et donc de la SNCB, dont il est l’ex patron mais pas le ministre de tutelle).