Mesdames, Messieurs,
Ce mardi 1er juin 2010, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, se rendra au Parlement européen dans le cadre d’une visite officielle.
En tant que Vice-présidente du Parlement européen et membre active de la délégation parlementaire PE/Iran, je tenais à revenir sur certaines considérations devant replacer cette visite dans son juste contexte, ainsi qu’à réaffirmer la défense des valeurs démocratiques par notre institution.
Tout d’abord, rappelons que la délégation PE/Iran a vu le jour en 2004 pour servir d’espace de communication directe avec le « Majlis » de la République islamique d’Iran. Les députés y abordent des thèmes aussi divers que la non-prolifération nucléaire, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues, les relations commerciales, les investissements ou le changement climatique.
Le dialogue sur les droits de l’homme figure également à l’ordre du jour et porte notamment sur la peine de mort, les droits des femmes, le statut juridique des enfants, la position des minorités ethniques et religieuses ou la liberté de la presse et d’opinion. Les réunions interparlementaires constituent enfin l’occasion de nouer des contacts importants avec le gouvernement et la société civile iranienne.
La mise en place d’un dialogue régulier entre les deux parlements a été saluée comme une réussite importante à l’occasion de la dernière réunion interparlementaire qui s’est déroulée à Téhéran en décembre 2007. A ce titre, je ne peux que regretter le « report » décidé unilatéralement par les autorités iraniennes de la visite de notre délégation programmée en janvier dernier, et réaffirme l’importance de la poursuite du dialogue avec l’Iran à tous les niveaux, en particulier avec sa société civile. J’exprime donc ici l’espoir que le gouvernement et le parlement iraniens reconsidéreront leur position sur les contacts directs.
Par ailleurs, un échange de vues d’une heure et demi avec le ministre Mottaki est prévu en Commission des Affaires étrangères du Parlement européen. A cette occasion, nous ne manquerons pas de soumettre au ministre les revendications contenues dans la « Résolution du Parlement européen du 10 février 2010 sur l’Iran », que vous trouverez en annexe.
Cette résolution se montre particulièrement critique envers l’actuel gouvernement du président Ahmadinejad — dont la légitimité est aujourd’hui sérieusement ébranlée, condamne fermement la répression sanglante qui a suivi les manifestations post-électorales de juin 2009, et rappelle notamment aux autorités iraniennes que la conclusion éventuelle d’un accord de coopération et de commerce entre l’Iran et l’Union européenne est subordonnée au respect absolu des droits fondamentaux de l’Homme et des principes de démocratie, de liberté d’expression et à la garantie d’un État de droit.
Pour officielle qu’elle soit, la venue de M. Mottaki au Parlement européen n’aura donc rien d’une visite de complaisance, et ne peut en aucun cas être perçue comme un quelconque signal de légitimation du gouvernement de M. Ahmadinejad.
Mes salutations cordiales,
La crise?
« Dans le cadre du budget 2010, le Parlement européen a décidé cette semaine d’augmenter de 1.500€ (soit 8,5% de hausse) le budget mensuel permettant à chacun des 736 députés de rémunérer ses collaborateurs » (Le Soir du 21/05/2010)…
– qui peut se vanter d’avoir des hausses de 8,5%?
– vérifie-t-on qui sont les collaborateurs et qui perçoit effectivement ces 1.500€ supplémentaires?
– 1500€ /mois = 13.248.000 euro de hausse par an pour les collaborateurs des députés…
Si 1.500€ = 8,5% de hausse, le montant que perçoit chaque député pour payer ses collaborateurs est de 17.647,06 euros par mois… (combien en ont-ils chacun???)
Soit 211.764,69 euros par an…
Soit, un budget total annuel pour les collaborateurs des 736 députés, de 155.858.823,53 euro…que nous, citoyens européens, payons…
Nous a-t-on demandé notre avis pour cette hausse de 8,5%?
Sait-on combien chacun a de collaborateurs?
populiste vous dites???? Au moment où on parle de crise, d’efforts, de prochains moments durs à passer, est-il raisonnable, sain, sensé de s’octroyer des hausses pareilles ?
La crise n’a pas le même goût pour tout le monde….