Quel gâchis !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 22 avril 2010

Démission gouvernement belge

Commentant la démission survenue aujourd’hui au sein du gouvernement belge, Isabelle Durant, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE et Vice présidente du Parlement européena estimé que:

« Hors des enceintes institutionnelles, la crise et la démission du gouvernement sont des signaux aussi incompréhensibles que désastreux. C’est en tout cas comme cela que le reçoivent tous ceux qui sont victimes de la crise économique et sociale, mais aussi ceux qui tentent d’y apporter des réponses, de (re)construire une image attractive de nos régions et de la Belgique dans sa diversité et sa capacité de dialogue.

En Europe, on comptait particulièrement sur la Belgique, car la présidence qui lui revient dans moins de 2 mois intervient au moment où le traité de Lisbonne fait ses tous premiers pas. C’est une solide responsabilité. On comptait sur les belges pour tirer le meilleur parti du canevas qu’offre le traité de Lisbonne pour tailler à l’Union Européenne un costume à bonne dimension.

Cette crise mine gravement l’image de la Belgique à l’échelle de l’UE,  considérée jusqu’il y a peu encore comme une  machine à fabriquer des compromis. L’incapacité à négocier raisonnablement le dossier BHV, comme s’y sont employés les écologistes pourtant dans l’opposition, résonne aux oreilles des européens comme un aveu d’incapacité politique.

L’évaporation progressive de la crédibilité belge sur le terrain européen et international n’est pas une bonne nouvelle ».

Certains diront, et sans doute surtout en Flandre : tout cela n’a guère d’importance, et de plus la présidence tournante, depuis l’installation d’une présidence permanente du conseil européen, ne pèse plus très lourd. C’était d’ailleurs déjà ce que sous-entendaient certains édito de journaux flamands aujourd’hui. C’est évidemment faux. Six mois de présidence, ce sont des centaines de décisions que l’on peut influencer, construire, façonner. Des décisions de toutes natures, dans différents conseils des ministres, en discussion avec le Parlement Européen ou la Commission. Du travail de l’ombre mais aussi dans la lumière. Du travail comme nous en avons fait en 2001, lors de la précédente présidence belge.

Je suis déjà curieuse et un peu découragée à l’avance de lire les éditos de la presse européenne demain.