Etats généraux de l’EU, soleil et Strasbourg by bike

 

Une journée longue de débats. Des dizaines d’ateliers et des centaines de personnes, qui ont studieusement échangé et formulé des propositions, alors que le soleil délivrait ses caresses et ses appels e ne vous ferai état que de quelques éléments forts du panel de clôture.

J’avais la chance et l’honneur de m’y trouver  avec Tommaso Padoa-Schioppa, éminent économiste italien et « père » de l’Euro,  mais aussi avec un collègue député allemand de la CDU, la main droite de Louis Gallois d’EADS,   Marcel Grignard, de la CFDT.

On y a échangé sur nos trajectoires, nos engagements, nos priorités.On est passés des technologies d’avenir à la politique industrielle et des PME qui en vivent, en passant par le transport, les suites de la crise, des crises.

On a cherché des comparaisons. Tommaso en a risqué une, assez pragmatique mais parlante. Il a comparé l’UE à une co-propriété. Certes l’Union partage une communauté de valeurs, et on aimerait à ce titre que la solidarité soit manifeste, qu’on en partage plus encore, qu’on harmonise un tas de choses (comme en témoignait la longue liste des propositions émanant des ateliers de la journée).  Or, c’est sans doute par l’autre bout qu’il faut prendre le problème. Et de façon bien plus prosaïque, la comparaison nous ramène à des objectifs plus atteignables.

Une co-propriété (et pour ce qui est de l’UE, la co-propriété est inscrite dans les traités)  à côté des appartements de chacun, doit  gérer un bien commun (l’ascenseur, le toit).  Les propriétaires doivent être capables de prendre des décisions, à la majorité et sans veto de l’un ou l’autre des propriétaires (en Europe, ce n’est hélas pas encore le cas…).  Car dans un syndic de propriétaires, comme en Europe, ce qui compte, c’est de savoir décider quand on est divisé. C’est cela qui est difficile et utile. Enfin, la co-propriété a besoin de moyens et de ressources pour mettre ses décisions en oeuvre. Et en Europe aussi, les propriétaires préfèrent mettre la priorité à l’entretien de leur appartement plutôt qu’à la réfection du toit de l’immeuble.

Dimanche

Pour des raisons pratiques et de nuage de cendres, j’avais décidé de rester à Strasbourg dimanche puisque la session plénière commence lundi. Je me suis donc autorisée une journée de découverte de la ville et des alentours,  au-delà du trajet que j’effectue entre mon hotel et le PE.  J’ai donc loué un vélo et vous livre quelques images glanées au cours de cette journée, au départ du charmant quartier de la Petite France où se trouve mon hotel. Départ en direction du Parlement Européen, vu d’ailleurs, et qui offre une autre perspective que l’image traditionnelle des drapeaux qui claquent à son entrée et en route le long du canal.

Mais aussi une démonstration qu’ici à Strasbourg, le vélo n’est pas un moyen de transport anecdotique : une vraie politique cyclabe  en ville et aux alentours, et, comme ici, quand il y a des travaux, il y a des déviations…cyclistes.

Des potagers semi-urbains, alignés avec ordre, soignés et fleuris. Après une trentaine de km le long du canal,  retour vers la ville, passage devant le Parlement et retour vers le centre, la cathédrale, superbe sous le soleil