Les suites (sèches) d’une histoire de serpillère…

ferage
Après les stupides et injurieux qualificatifs lancés la semaine dernière à la figure d’Herman Van Rompuy et de la Belgique par le député europhobe britannique Nigel Farage, il est bon de faire un petit retour en arrière pour savoir qui est celui qui les a proféré. Et qui perdra une partie de son indemnité parlementaire pour n’avoir pas accepté de s’excuser.

« Si j’ai des excuses à présenter, elles sont destinées aux employés de banque. Si j’en ai blessé certains je suis vraiment désolé », a-t-il ajouté (rappelons-nous qu’il avait aussi comparé l’apparence de Mr Van Rompuy avec celle…d’un employé de banque).
Ces propos ne sont pas sans rapport avec le fonds de commerce de ce parti (son programme vise une sortie du Royaume Uni de l’UE)  et l’approche des élections au Royaume Uni que les conservateurs devraient emporter haut la main.
Il appartient au groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens), un nouveau groupe de 55 députés (comme les Verts/ALE…)  au Parlement Européen depuis les dernières élections. Mais contrairement aux Verts, c’est un groupe  assez  fragile, non seulement parce qu’il n’a que huit nationalités représentées (une de plus que le seuil minimal requis), mais parce qu’en dehors de l’euroscepticisme pour ne pas dire l’europhobie, peu de choses unissent ses membres.
Ce groupe est né de la  décision du dirigeant de l’opposition britannique, David Cameron de retirer les eurodéputés Tories du Parti populaire européen (le PPE, le parti où siègent les CDV Jean-Luc Dehaene ou la CDH Anne Delvaux, mais aussi Rachida Dati qui s’ennuye ou les amis de Berlusconi) où ils siégeaient lors de la précédente législature pour former un nouveau groupe, les Européens conservateurs et réformateurs (ECR).
Les britanniques au sein de ce groupe ont planté  un drapeau…britannique sur chacun de leurs pupitres dans l’hémicycle…européen.
Ils constituent parfois pour nous une désagréable compagnie (de vote s’entend) par exemple quand ils s’opposent comme nous à la désignation de la Commission Barroso, mais évidemment pour de toutes autres raisons que nous.
Ils surfent sur la (pas très bonne) relation que les britanniques entretiennent avec l’UE, un fonds de commerce qui fonctionne bien en ces temps de repli, de frilosité, surtout dans un pays qui se comporte plus souvent comme le 51è Etat des USA que comme 2 des 27 pays membres de l’UE…
Ils constituent donc, pour comparaison avec ce que nous connaissons en Belgique, un mixte entre la liste De Decker, la NVA,  et le Vlaams Belang…
Des gens qui font du tort à la politique, à la démocratie, à l’Europe…