Le premier sera pour Herman Van Rompuy qui nous les a fait découvrir
Si vite propulsé
Au firmament étoilé
En nous faisant découvrir cette forme poétique japonaise, Herman Van Rompuy nous livrait un bout de lui-même et surtout de sa façon de travailler : discrétion, réflexion, prudence, ne pas tendre le fil pour ne pas le rompre, remettre sur le métier.
Une méthode qui, si elle n’a produit ni décision forte, ni orientation nouvelle, a eu l’immense mérite de faire rengainer les armes. Disons qu’elle a aplati les problèmes les plus épineux, qu’elle a permis d’en résoudre partiellement quelques uns alors que jusqu’alors, le révolver sur la tempe empêchait toute avancée.
C’est pas grand chose, mais après les épisodes précédents, c’est précieux. Et aujourd’hui, alors qu’il est parti juste avant de résoudre le noeud gordien qu’est BHV, même si tout le monde fait semblant, l’inquiétude est partagée…
Le deuxième sera pour Wilfried Maertens, le missionnaire en mission,
Ex-explorateur
Sur un air de déjà vu
Ci- l’accompagnateur
Certains l’avaient même nommé, avant qu’il ne soit choisi par le Roi, le débroussailleur…On est tous rassurés. Un signe qui ne trompe guère pour annoncer un Premier Ministre qui ne sera pas en état de prendre en main l’affaire… Après le cadre, voici celui qui montrera le chemin nous dit-on. Je crois que l’heure est plutôt au TERMINATEUR de cet imbroglio qu’est BHV.
Le dernier sera pour Sarah Turine qui me succédera à partir de la semaine prochaine
Douce volonté
Sourire et franchise
duo en tandem
C’est parti, la voilà en selle derrière Jean-Michel. Je suis confiante, je l’ai dit hier soir au Conseil de fédération
Comme c’est le cas quand une page se tourne, et même si une autre commence à s’écrire.
D’abord, je ne remercierai jamais assez Jacky d’être venu me chercher pour faire équipe avec lui et Dany Josse à l’époque.
Un peu comme toi Sarah…
La première chose que Jacky m’a offerte, et je l’ai toujours, c’est un sous main représentant une carte de Belgique, pour que je ne dise pas trop de bêtise sur la Wallonie qu’en bonne bruxelloise pur jus je connaissais, je l’avoue, assez mal.
Pas comme toi Sarah… mais donc, sois attentive au premier cadeau que t’offrira Jean-Michel !
On en a fait des choses pendant ces 10 années à la direction de ce parti qui, après avoir été considéré tantôt comme un conglomérat d’anarchistes imprévisibles, tantôt comme une sorte d’assemblée libre permanente, affiche aujourd’hui une insolente sérénité interne au regard des remous qui secouent le MR et des atermoiements qui caractérisent la succession à la présidence du CDH.
Un parti qui a sacrement changé… et qui m’a changée moi.
Un parti qui te changera Sarah, c’est sûr et c’est bien.
A côté de la dureté parfois de la politique, dans le parti et grâce à lui, j’ai rencontré des gens magnifiques, intéressants, inattendus. J’ai noué des amitiés et des familiarités. Le fait de vous représenter m’a donnél’immense chance de faire ce que j’aime : écouter les histoires des gens, leurs vies, leurs petits et grands bonheurs et malheurs. Je compte d’ailleurs bien ne pas m’en priver dans l’avenir.
J’ai aussi quelque peu élargi mes horizons. Oui, il y a quelque chose après le canal et la Basilique. Non, les Ardennes ne commencent pas à Limal. J’ai découvert des accents, des approches, des cultures, des spécialités culinaires ou brassicoles, des coins de nature ou de cités industrielles, parfois tristes d’aspect extérieur mais pleines d’émotion et de vérité.
Les années 90, c’était l’époque de la rue Basse Marcelle et de la rue du Séminaire, des SFE du vendredi soir qui se terminaient quasi invariablement chez le grec. L’époque où on interrompait une réunion pour aller regarder un passage en télé de l’un de nous. L’époque où Christophe Derenne, jeune étudiant de la FEF avait encore des cheveux et construisait sans le savoir encore le cercle des jeunes cons (dont beaucoup sont aussi, entretemps, devenus un peu chauves !). L’époque des premières REE et des remontées de la Ferme vers le bar du haut, de la construction des Etats Généraux auxquels au départ, il est bon de s’en rappeler, pas grand monde ne croyait vraiment.
Un regret toutefois : malgré cet immense capital, nous avons mal préparé le parti à endosser son succès de 99. On s’est jetés à corps perdu, moi en tête, en excès de vitesse politique permanent, dans la participation, chacun de notre côté, au fédéral, en Wallonie, à la Communauté Française. Pendant ce temps-là, on oubliait un peu Bruxelles resté dans l’opposition et nos parlementaires européens, pourtant à 3, qu’on a placé et laissé en orbite.
Les lendemains ont fait mal, m’ont fait mal. Mais surtout ils ont fait mal au parti, à nos idées, aux personnes qui nous soutiennent, aux militants dépités qui ont pris cette défaite en plein figure, aux ministres qui tombaient de haut. aux élus non réélus, aux collaborateurs licenciés.
Et il a fallu repartir. Merci Jean-Mi, avec Evelyne et Claude, d’avoir soigné les blessures et les déficits, d’avoir pris le temps de nous faire reparler ensemble, de nous avoirpermis de véritablement nous réapprivoiser. D’avoir sauvé cet extraordinaire outil, cette machine qui parvient à faire travailler ensemble laïcs et cathos, régionalistes et fédéralistes, Dubié et Daras, Nollet et Coernelle, Evelyne et Zoé, Winkel et Cheron et tant d’autres.
Je quitte une co-présidence (d’Ecolo) pour une vice-présidence (du Parlement Européen).. 5472 membres pour 450 millions de citoyens, une quarantaine de députés pour 736 europarlementaires. Excusez-moi du peu !
Trève d’effets d’échelle, je laisse les clés de la maison dans de (très) bonnes mains…mais à tout hasard, je garde un double pour accompagner les petites et grandes échéances qui nous attendent.
Très beau discours.
Quel moment émouvant pour moi qui ai vécu ces moments intenses de si près!
Félicitations maman pour tout ce chemin accomplit et bonne chance pour celui qui te reste dans ton nouveau projet européen.
Merci ma grande fille. C’est vrai, l’aventure, avec ses bons et moins bons moments, on l’a vécue ensemble. Ton chemin est lui aussi pas mal engagé…
Tenez-nous bien au courant de ce qui se passe à l’Europe, il y fait si sombre, le rideau y est si épais.
Personnellement, je ne suis pas un fan de HVR, je ne comprends pas que le président du Conseil de l’Europe appartiennet à un parti qui refuse de voter la charte de défense des minorités du… Conseil de l’Europe. Carton rouge, non?