Les agissements d’un certain Silvio Berlusconi, la confusion qu’il organise entre intérêts politiques, économiques et médiatiques, les pressions et menaces qu’il exerce sur les journalistes qui osent dénoncer ses comportements, tout cela n’est (hélàs) plus à démontrer.
Aujourd’hui, en séance plénière du Parlement Européen à Bruxelles, les dérives berlusconiennes étaient à l’ordre du jour.
En clair, il s’agissait que le PE puisse se prononcer, non sur un problème interne à l’Italie comme certains l’ont laissé entendre, mais sur une vraie question politique dont les conséquences sont bien plus que nationales, sur une liberté d’expression bafouée par un chef d’état européen de premier plan.
Le parti européen de Berlusconi, le Parti Populaire Européen, celui où siègent Jean-Luc Dehaene du CDV et Anne Delvaux du CDH, a voulu esquiver la discussion. Et pour cause, la famille politique de Berlusconi est dans leur groupe. Leur président a demandé que ce point soit tout simplement retiré de l’ordre du jour, car il ne concernait que l’Italie.
Ben tiens ! Et cela alors que quelques instants auparavant, tous les parlementaires du PPE (et les autres) ont voté pour la mise en place d’un fonds de soutien aux victimes du tremblement de terre…en Italie !
Cette fois, et c’est tant mieux, le Parlement a pesé de son poids et le PPE, habitué à l’emporter, a été battu dans sa demande de retrait de ce point. Le débat aura lieu demain sur cet important sujet, il sera cloturé par une résolution.
Qui disait que tout était joué et que la majorité de droite l’emportait à tous les coups…