Le dernier week-end de l’été se termine. Soleil et douceur ont illuminé ces deux jours où les rendez-vous les plus différents se sont succédés.
Vendredi soir, le conseil de fédération d’Ecolo se choisissait ses nouveaux sénateurs, de communauté et coopté en remplacement de Carine qui, avec la sincérité qui la caractérise, a préféré le terrain au débat parlementaire. Ce sont deux femmes qui y siégeront : Zakia Khattabi, toute nouvelle députée bruxelloise et communautaire et Cécile Thibaut, militante de longue date en province de Luxembourg. Deux chouettes femmes qui feront bel usage de leur présence au Sénat et de leur mandat.
Samedi, la partie officielle des fêtes de la Communauté française rassemblait comme chaque année un parterre de personnalités à l’hotel de ville de Bruxelles. Freddy Thielemans comme à chaque fois nous surprendra par ses formules alambiquées, ses liaisons dangereuses, ses comparaisons pour le moins inattendues. Cette année, c’est le raton laveur qui a déboulé dans son discours et laissé pantois, dans la rangée juste derrière moi, celui qui traduisait en anglais pour un ambassadeur étranger les propos du bourgmestre !
Charles Luperto a parfaitement tenu son (nouveau) rôle de président du Parlement et Rudy Demotte a marqué son autorité de chef de gouvernement : il a soutenu chacun de ses ministres et marqué on ne peut plus clairement que si tout le monde peut dire des choses sur ce que fait ou ne fait pas l’un ou l’autre de ses ministres, c’est lui qui donne le la, n’en déplaise à Mme Milquet…
Quelques verres de jus et petits canapés plus tard, me voilà de retour sur mes terres schaerbeekoises, et d’abord rue Monrose, à fête de rue. La rue de Ricardo Petrella…Papote avec les habitants, avec les représentants de www.couleurpave.be Allez-y voir sur leur site, c’est un super projet.
A chaque fête de rue, ils proposent aux habitants d’acheter un pavé en céramique, un pavé personnalisé, qui marque nos trottoirs à Schaerbeek. Quelques centaines ont déjà été placés un peu partout dans la commune et donnent vie à des trottoirs un peu gris et parfois un peu défoncés.
Un peu plus tard, rendez-vous place Lehon où on fête la fin du contrat de quartier Lehon-Kessels. Les habitants de toutes les rues concernées se sont donnés rendez-vous sur la place et « les rougisseurs » (atelier de création dans l’espace public) nous ont donné à voir un spectacle assez décapant. On rit, on pouffe, on s’esclaffe devant ces scènes de la vie quotidienne du quartier, jouées avec humour et talent par les comédiens.
La soirée commencera et se terminera à l’hotel communal avec le traditionnel bal du bourgmestre. Etonnant d’ailleurs que ce ne soit pas le bal DES bourgmestres puisqu’ils sont deux depuis bientôt 2 ans, l’un en titre, Bernard Clerfayt et l’autre faisant fonction, sa collègue Cécile Jodogne. C’est dommage mais c’est leur cuisine.
Dimanche, après une ballade en vélo, je suis le débat de Mise au Point consacré à la crise du lait. Un débat pour lequel nous avions donné à Olivier Maroye la possibilité d’organiser un duplex depuis Millau avec José Bové. Rien à voir avec la cacophonie de la semaine passée sur le voile. Ce dimanche, c’est un débat bien structuré où chacun des acteurs de la chaîne du lait met en évidence ce qui, selon lui, est à l’origine de la perte de revenu des producteurs.
Il est éclairant d’entendre la grande distribution nier en bloc et reporter la faute sur les laiteries, qui en feront de même. Il l’est tout autant d’identifier les énormes différences entre les associations agricoles du nord et du sud du pays. Mais pour une fois, l’intérêt c’est d’avoir aussi un directeur général de la Commission Européenne sur le plateau.
Après avoir entendu José Bové plaider pour la mise en place de vrais outils de régulation de la demande et donc de revision complète de la décision de revenir sur les quotas laitiers en 2015, le voilà qui s’étrangle : « on ne touchera pas à la décision prise en 2008″. Ce qui fait (à juste titre) bondir Benoit Lutgen : une décision peut toujours être remise en cause, c’est une question de majorité à construire et c’est la démocratie.
Moi, je l’ai trouvé bien ce débat, pédagogique et révélateur des fonctionnements qui s’imposent à nous, dans tous les domaines : du producteur au consommateur, du nord au sud, de la Belgique à l’Organisation Mondiale du Commerce en passant par l’Europe.
Allez, la semaine reprend demain et on fera le point sur les élections en Allemagne (tiens, je viens de lire qu’Angela Merkel a très exactement le même âge que moi) et les perspectives de coalition, le beau sondage qui paraîtra dans LA Libre Belgique demain, et plein d’autres choses.