De la caserne Dossin à la souveraineté alimentaire

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Ce dimanche, j’aurais bien voulu participer comme l’an dernier à la cérémonie d’hommage à la caserne Dossin. Cette caserne où, comme à Drancy, on a rassemblé les juifs belges avant leur déportation vers Auschwitz.

Devant la caserne,  aujourd’hui comme chaque année en septembre, on rend hommage aux déportés.  Six bouts de rail, prélevés sur la voie qui se trouvait devant la caserne Dossin, rappellent les six millions de juifs assassinés par le régime nazi. Ces bouts de rail proviennent des premiers mètres de la voie qui menait à Auschwitz.

Peut-être que – et espérons-le- les épisodes  d’APOCALYPSE et le regard sans pitié qu’ils portent sur la guerre et sur le sort réservé aux millions de juifs européens, rendront de la force à ces cérémonies d’hommage. Et pour cause, pour ceux qui en avaient besoin, ce superbe documentaire raconte de manière  très humaine l’immensité du conflit,  ses atrocités, avec les destins de tous ceux qui l’ont vécu.

Mais les engagements pris m’en ont empêchée : j’ai passé une bonne partie de ma journée à Namur, au salon VALERIANE, le 25è du nom, organisé par Nature et Progrès.

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Un record d’affluence, et une première cette année avec une rencontre entre producteurs du Sud (réunis depuis trois jours, sous la houlette de plusieurs associations) et des politiques. J’en étais avec mon collègue eurodéputé Marc Tarabella, la ministre Laruelle et Dominique Weerts pour le CDH.
A la veille du conseil des ministres européens de l’agriculture (ou soit dit en passant, la Belgique s’illustre souvent par son abstention puisque lorsque les deux régions sont en désaccord, ce qui est presque toujours le cas en matière d’agriculture, le représentant belge au Conseil est tenu de s’abstenir), alors que les producteurs reviendront à Bruxelles répéter leurs demandes pour un prix juste pour leur lait et des céréales,  il était intéressant de remettre une couche sur l’agriculture paysanne, nourricière,  celle qui nourrit d’abord ceux qui la produisent, s’ancre dans le marché régionale, et n’exporte que son surplus.

L’intérêt de leur travail : nous adresser des recommandations concrètes, articulées entre les différents niveaux de pouvoir, du régional à l’international, et mêlant l’agriculture avec le développement rural,  les négociations internationales sur le changement climatique, les politiques de l’OMC.

Le focus européen est évidemment important. Les attentes à ce niveau sont fortes.  Tant à l’égard de la commissaire européenne à l’agriculture,  Mme Fischer Boel qu’à l’égard de l’ensemble de la Commission et son incapacité à promouvoir et instaurer une régulation des marchés à l’échelle européenne et internationale.

Voilà encore un point, avec les OGM, sur lequel il sera intéressant d’entendre Mr Barroso lors de son audition dans notre groupe politique.  Une audition dont hélas, il y a fort à parier que tout comme les « guidelines » qu’il a rendues publiques il y a 2 jours, elle ne soit que l’addition de ce qu’il faut dire pour plaire à tout le monde…