Il fait encore soleil et on annonce encore quelques chaudes et belles journées. Chouette, j’adore la chaleur et les 15 jours dans les Cévennes par 30 degrés et plus m’ont malgré tout laissée sur ma faim. ..
Mais quoi qu’il en soit de la météo, la rentrée approche. Rentrée politique qui sera indiscutablement émaillée de questions sur la justice et les magistrats, l’institutionnel qui prépare son retour, les difficultés budgétaires, la grippe H1N1, ou peut-être des problèmes pour nos soldats belges en Afghanistan…ou bien d’autres choses encore.
Rentrée politique européenne, sur fond de (non)désignation de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission en septembre… Une rentrée européenne qu’en ce moment même je prépare, entre autres, par une semaine intensive d’anglais au CERAN, question d’être plus « fluently » in english. Amusant, j’y croise Paul Magnette qui fait lui une immersion… en neerlandais.
Mais rentrée = aussi rentrée des classes pour des milliers d’enfants, et en particulier pour tous ceux qui entrent en première année du secondaire. Après les effets du calamiteux décret inscriptions, des directeurs d’école s’exprimaient de façon assez claire (et pas très rassurante d’ailleurs) sur Matin première ce matin.
Pas très rassurante car on est allé tellement loin dans la perte de confiance dans le système que les parents acceptent mal de « faire le premier pas » en ne conservant qu’une seule inscription. Ils conservent donc les inscriptions multiples et ce faisant, ils rendent impossible ou à tout le moins très difficile, une appréhension claire de la situation et du nombre exact d’enfants en attente d’une inscription.
Pas très rassurante mais si compréhensible. Car pour certains, cette place dans une école, c’est aussi parfois le sésame pour un frère ou une soeur qui suit et qui aura ou pas accès à l’école convoitée pour l’aîné. Et chaque semaine qui passe augmente la pression. Les autres années, à cette date, les enfants (et leurs parents) se penchent sur la liste du matériel à se procurer pour la rentrée. On vérifie ce qui reste de valable dans le matériel de fin de primaire. On regarde les prix et les choix dans les magasins pour fardes et cahiers. Cette fois-ci, on attend, on rage, on bloque, on s’interroge sur ce qu’il y a lieu de faire. On téléphone aux directions, aux parents que l’on connait pour avoir une appréciation sur une école. On essaye peu-être d’obtenir une faveur. Côté directions, à les entendre, la rentrée ne s’annonce pas facile et les 15 derniers jours d’août ne seront pas faciles. Et la grippe qui s’annonce n’arrangera rien.
Pour qualifier ce qui est à faire dans l’avenir (la fameuse « page blanche ») l’un deux a eu cette phrase assez juste : « la porte du changement s’ouvre de l’intérieur ». Autrement dit, il faudra d’abord motiver les directions d’école, une fois la rentrée chaotique de septembre 2009 passée, à se mettre autour d’une table pour discuter des modalités de ce qu’il y aura lieu de faire pour la rentrée 2010.
Jean-François Chauvier, suite à une fausse manoeuvre, j’ai supprimé votre commentaire en voulant y répondre.
Vous pouvez me le renvoyer ? Merci, ID
(re)bonjour, donc,
Je vais esayer de me souvenir de la teneur de mon commentaire, mais il date déjà d’il y a un certain temps…
Je suis électeur Écolo (et professeur) depuis un petit temps maintenant, mais j’avoue avoir été un peu insatisfait de votre positionnement dans l' »affaire mixité ».
En effet, autant je reste critique vis-à-vis de la préparation du fameux décret, autant me semble un peu vite éludée une responsabilité, à mes yeux pourtant évidente, de certains parents. Qu’on inscrive son enfant dans deux écoles par sécurité et pour ne pas être le seul dindon de la farce, dans l’idée de se désister dès une garantie obtenue dans l’un des choix posé est compréhensible. Mais appeler à la multi-inscriptions ou la pratiquer soi-même dans les proportions que l’on a pu constater, et bloquer les listes d’attente tant que l’on n’a pas reçu l’inscription désirée dans la seule école où l’on est prêt à inscrire son enfant (et ce même si cette école, depuis dès avant le décret, ne dispose pas de la place nécessaire pour satisfaire toutes les demandes), c’est faire preuve d’égoïsme vis-à-vis des autres parents qui auront davantage joué le jeu ou eu moins de chance. Il ne faut pas se leurrer : une partie, pas forcément pléthorique, mais active, des parents estiment disposer d’un privilège pour l’inscription dans certaines écoles huppées et n’entend pas se laisser déposséder de ce droit.
C’est pourquoi je m’inquiète de la fameuse « feuille blanche » censée obtenir, outre celle des directions d’école, l’assentiment des associations de parents. Leur offrira-t-on la garantie de bénéficier de droits légitimes (comme une réponse rapide à leurs démarches en même temps que la liberté de sélectionner les écoles aux projets pédagogiques conformes à leurs attentes) ou celle de privilèges de caste (comme des passe-droit à l’inscription ou la possibilité de sélectionner les écoles à la population conforme à leur souhait) ?
Merci de votre réponse.