Pas d’issue pour Barroso, en juillet en tous cas.

« victoire des socialistes (…) malgré les pressions des droites européennes, il est désormais acquis que m. barroso ne sera pas reconduit à la tête de la commission européenne par un vote du parlement européen lors de sa séance inaugurale du 14 juillet. le parti socialiste se félicite de ce sursaut démocratique du parlement européen, à l’initiative des socialistes européens, rejoints par les libéraux européens. »

 

Même si le résultat escompté, c’est-à-dire la non reconduction de l’actuel président de la Commission le 14 juillet prochain, je m’étrangle un peu sur le cocorico des socialistes, qui sur le coup, ont été particulièrement lents à la détente. La campagne « Stop Barroso » a été lancée bien avant les élections par les Verts et singulièrement par Dany Cohn Bendit, alors vilipendé car il ne proposait aucune alternative. Et pour cause, à l’époque comme aujourd’hui, notre bataille visait à initier un mouvement de refus, une alliance objective de gauche à droite, pour éviter cette reconduction. Les socialistes ont doucement et en désordre, emboîté le pas, les uns plus vite que les autres. Les libéraux également.

Certes on n’est pas au bout.

Car si cette alliance objective pour éviter une majorité de soutien au Parlement se construit, c’est d’abord pour que le Parlement ne se fasse pas « bypasser » le jour même de son installation. Cela aurait été un très mauvais signal, de non respect, pour entamer cette législature.
Ensuite, comme y appelait Dany dans la semaine qui a suivi l’élection, c’est une aberration d’élire un président de commission en catastrophe, à toute allure, sous les règles du traité de Nice, alors que celui de Lisbonne sera (normalement, mais c’est plus que probable) d’application en octobre prochain, après le réferendum irlandais et les dernières ‘formalités’ dans quelques pays.

Aujourd’hui, c’est un certain Guy Verhofstadt, président du groupe des Libéraux (ALDE) depuis hier et que nous avons longuement rencontré, qui s’exprimait pour reporter l’élection de la présidence de la commission à après l’été, avec le très bon argument qu’on ne pouvait pas construire une majorité pour lui en s’appuyant…sur les voix des eurosceptiques !