Négociation, l’Olivier

Pour ma part, cette négociation olivier, je la suis en « back office ». Et pour cause, je suis simultanément engagée dans la mise en place du Groupe des Verts au Parlement Européen pour la séance d’installation du Parlement à Strasbourg le 14 juillet prochain.

La seconde ligne, c’est parfois un avantage. Le travail qui ne se voit pas,  le soutien à une méthode plus participative, qui rend les points importants incontournables.  Par exemple, la table ronde pour l’Alliance Emploi-environnement : une façon de mouiller tout le monde, de mettre les acteurs et les décideurs en dialogue pour qu’un projet complexe comme celui-là bénéficie de toutes les contributions, s’engage en connaissance de cause et de partenaires.

Car cet Olivier, même s’il a ses adeptes, a souvent été mal aimé, avant même que la négociation n’ait commencé. Parce qu’il n’incarnait pas le changement, la rupture. Pour certains, l’engager constituait une sorte de renoncement, de trahison.

Et pourtant, à l’inverse de ce qui était annoncé notamment par les sondages des dernières semaines, le PS, à l’issue de l’analyse des résultats électoraux et malgré un recul dans chaque région, est resté, et de loin, le premier parti aussi bien en Région wallonne mais surtout en Communauté française. Une donnée dont  il était difficile de faire abstraction. Autant que de l’échec du MR, qu’il a très vite considéré comme tel.

Nous avons fait campagne sur une série de priorités et de réformes essentielles à mettre en œuvre. Un 6e pôle dans le Plan Marshall, un grand Plan d’isolation de toutes les maisons, l’alliance emploi-environnement, une autre vision de monde de l’école, basée sur la confiance des acteurs, la mobilité pour tous, un environnement durable….

Et bien évidemment, la gouvernance. La mise en œuvre de plusieurs réformes en matière d’éthique et de bonne gouvernance requiert une majorité des 2/3 au sein des Parlements concernés, laquelle n’est mathématiquement possible en Wallonie que dans une tripartite avec le PS et ses 29 sièges sur 75…

La gouvernance, c’est aussi faire mieux et plus cohérent dans les institutions compliquées qui sont les nôtres : les synergies, une solidarité entre francophones de Wallonie et de Bruxelles, la diminution du nombre de ministres et l’augmentation  du nombre de ministres transversaux nécessite évidemment de disposer de majorités symétriques à la Communauté et dans les Régions.

Et bien tout cela, si la dernière ligne droite, la plus difficile (budgétaire et gouvernance) aboutit , se retrouvera dans le cahier de charge de l’olivier.

A ceux qui ont douté, ou qui doutent encore, je demande une faveur : juger l’olivier et singulièrement le projet d’Ecolo sur ses actes concrets, ceux qui auront été préparés dans la déclaration de politique régionale, qui seront ensuite mis en oeuvre. Les rendez-vous ne manqueront pas.