L’olivier et le cactus

Une nouvelle fable ?  Plus de Lafontaine mais d’un auteur qui aurait choisi une allégorie plus végétale ?  Non. Il s’agit tout simplement d’un bon mot pour signifier la prudence mais aussi la détermination que nous aurons à porter le plus loin possible nos engagements de campagne dans cette négociation qui commence pour ce qu’on nomme un olivier.

Car on peut être solidaire, moderne et progressite tout en étant parfaitement  indépendant du PS. On peut être  porteur de changement et totalement autonome par rapport au MR.  On peut (en tous cas on veut) aller au bout de l’exercice qui consiste à faire un olivier  sans faire allégeance à qui que ce soit.

Pour explique ce choix, rappelons-nous quand même, même et surtout 10 jours après ce dimanche d’élection :

- que le CDH se tasse sensiblement en Wallonie et progresse à peine à Bruxelles,

- que le sursaut de mobilisation de la « machine » PS les 10 derniers jours de campagne aura porté ses fruits suite à la stratégie du MR consistant à faire peur avec les taxes : celle-là aura contribué à pousser les indécis et fragiles qui auraient pu ne pas les choisir dans les bras du PS.  Dès lors, à l’inverse de ce qui était annoncé, en contradiction avec tous les sondages, le PS reste le premier parti aussi bien à la Région wallonne qu’à la Communauté française. Difficile de l’ignorer.

- que le MR, même à Bruxelles, n’a pas été très flamboyant dans ses résultats.

Alors, après avoir vérifié pendant les premiers jours de l’après scrutin, avec les 3 partis, quelles étaient les portes ouvertes ou entrouvertes par rapport à nos points de ralliement essentiels, nous avons fait un choix, celui d’entamer une négociation avec PS et CDH.

Un choix de raison plus que coeur. Un choix lucide.

La période difficile, budgétairement mais aussi et surtout pour tous ceux qui la fin du mois commence de plus en plus tôt en raison de la crise,  n’est pas sans rapport avec ce choix. La garantie d’un filet social, de la qualité des services au public,  qu’ils soient dispensés par les services publics régionaux ou ceux du secteur non marchand n’est pas non plus sans rapport avec ce choix de partenaires.

Il y aura évidemment beaucoup à prouver, non par des mots mais par des textes, des projets déposés au Parlement en matière de gouvernance, lutte contre les cumuls et conflits d’intérêts, etc…Il est vrai que la présidente de l’aéroport de Charleroi et ses invités socialistes à Ténériffe, les amis (escrocs?) de Mr Happart et autres ne donnent guère de crédibilité aux ouvertures affirmées. Mais tous ces faits rendent plus nécessaire encore d’avancer vite et fort sur ces sujets. Certains pensent et vous peut-être, que cette tentative est vaine, vouée à l’échec voire est une trahison des engagements de campagne ?

Notre engagement à négocier, c’est un engagement à négocier, une obligation de moyens, pas de résultat.
C’est pour cela que notre conseil de fédération a voté à 87%. Ce n’était pas 87% de soutien pour le PS ! Mais 87% de soutien à la direction et aux négociateurs pour que l’Olivier ne devienne pas un Cactus.

cactus

A suivre…