stolperstein, pavés placés en Allemagne, jumeaux de ceux placés aujourd'hui chez nous

C’est à hauteur du 40 rue Vondel à Schaerbeek qu’ont été placés deux « pavés de la mémoire ».

Deux pavés brillants et  simples, portant l’identité d’un homme et d’une femme, arrêtés,  déportés, tués à Auschwitz à l’été 1942.

Alors que la mort les a séparé, ces pavés les réunissent, devat chez eux.   C’est leur fille, Mireille, âgée aujourd’hui de 67 ans, cachée chez des proches de ses parents qui l ‘ont ensuite élevée, qui a pris la parole en cette fin d’après-midi.  Elle s’adresse à tous deux, ses parents qui lui ont été enlevés alors qu’elle avait 5 ans. Pendant qu’elle prononce  ses mots justes et forts, puis ceux écrits par sa fille, aujourd’hui en Israël, la vie du quartier se poursuit, doucement, normalement.

Une photocopie de la photo de ce couple, jeune et apparemment insouciant, était colle sur la porte de l’immeuble. Ce n’est que bien plus tard que leur fille apprendra qu’ils étaient engagés dans la résistance, même si rien n’y parait sur le visage ou dans la démarche joyeuse de ce jeune couple.

Mireille nous racontera ensuite qu’elle se rappelle de la disposition de l’appartement comme si elle l’avait quitté hier. Les locataires actuels lui ont ouvert la porte et ensemble ils constateront les changements apportés…

Ce projet est  une extension en Belgique du projet  de l’artiste allemand Gunter Demnig, qui a déjà installé 17.000 pavés de la sorte dans son pays. Sans être exhaustif, il y aura du travail à Bruxelles quand on sait que quelques 25.000 juifs y ont été arrêtés…

Il est utile car au-delà de l’émotion, c’est tout un passé qu’il faut nommer et comprendre.